« Qu’est-il resté des agonisants du Cambodge ? Une grande photo de la star américaine tenant dans ses bras un enfant jaune. Qu’est-il resté de Tomas ? Une inscription : Il voulait le Royaume de Dieu sur la terre. Qu’est-il resté de Beethoven ? Un homme morose à l’invraisemblable crinière, qui prononce d’une voix sombre : « Es muss sein ! » Qu’est-il resté de Franz ? Une inscription : Après un long égarement, le retour. Et ainsi de suite, et ainsi de suite. Avant d’être oubliés, nous serons changés en kitsch. Le kitsch, c’est la station de correspondance entre l’être et l’oubli. »
Lu 3 ou 4 fois …je ne sais plus. Mais surtout avec une impression différente à chaque lecture car lu à différents moments de ma vie (i.e. à différents âges). Je ne peux extirper l’impression d’avoir été initiée par Kundera à la philosophique voie de l’être humain. Je n’en démords pas. Un grand livre, une grand « essai » sur le don, le mensonge, la vérité. Que quiconque ne s’y méprenne : il n’est pas facile de l’oublier. On découvre et on grandit…
ce n’est pas la première fois que je lis ce livre et cette fois c’est sa vision du « kitsch » qui me permet de réfléchir à mon propre positionnement. Comment finit-on par accepter cette idée commune du beau? Est-il si difficile de garder un goût tout à fait personnel?
ce livre est une continuelle source d’idées et de réflexions, le livre se rapproche d’ailleurs plus de l’essai que du roman quelque fois ! c’est l’occasion de réfléchir en profondeur sur la vie et son but et nos comportements. Le style de kundera est une merveille de simplicité et de poésie.
C’est un des seuls roman que je connaisse qui mérite toujours la même relecture. Une fois n’est pas coutume ; à relire !
Encore une fois, Kundera arrive à renvoyer intelligemment le lecteur à ses propres questionnements existentiels. On retrouve les thèmes chers à un homme qui a connu l’exil après avoir cru dans le communisme jusqu’à la fin du Printemps de Prague. Un roman très touchant, qui permet de chérir les heurts qui marquent chaque âme humaine.
Que dire sur ce livre et surtout sur l’auteur?. Je trouve que ce livre nous permet de nous remettre en question durant la lecture, chose qu’on évite de faire afin de fuir nos responsabilités. J’ai dû lire ce livre 3 ou 4,voire plusieurs fois, à chaque fois il m’émeut d’avantage et il me surprend. A chaque lecture, j’ai la gorge serrée. Alors, lisez-le avec votre cœur !
A première vue léger, mais en vérité très lourd. Une multitude références à des personnages mythologiques (Tristan, Don Juan, Faust, Oedipe) ou à des textes (Genèse de la Bible). Ce livre offre une étude des thèmes de l’amour du kitsch et de la responsabilité humaine sous divers angles emprunté par des philosophes ou des écrivains. On peut très bien se situer dans le contexte politico-historique du temps. Il peut être lu de façon légère ou approfondie.
La responsabilité… voilà le thème central de ce roman. L’être humain fuit… l’histoire est secondaire. La philosophie des oppositions. Qu’est-ce qui est léger? Qu’est-ce qui est lourd? L’essence du roman c’est ce qui ne peut être dit que par le roman. Voila. P.S. L’allusion au trip d’acide est fausse et de très pauvre goût. L’ignorance est légèreté et ne semble pas très lourde à porter.
L’insoutenable légèreté de l’être, c’est tout comme prendre de l’acide. Ça change le cours de l’existence, la manière de penser, pour toujours. Attention, vous serez troublés. Calculez au minimum un mois pour vous en remettre.
L’insoutenable légèreté de l’être se distingue des autres romans par son approche philosophique : la question revient sans cesse (la vie, est-ce si lourd qu’on en meurt harassé, ou est-elle légère, si légère qu’on ne peut le supporter ?) n’a pas véritablement de réponse, mais elle nous accompagne tout le long de cette oeuvre qui ne se lit pas : elle se boit. Le découpage en chapitres, digne de Kundera, rend la lecture facile, et agréable. Ce livre est un peu glauque. Un peu morose. On y comprend énormément de choses qu’on n’avait peut-être jamais voulu regarder en face. Ce livre serre la gorge. Mais n’est-ce pas là, justement, un bon livre?
J’ai relu L’Insoutenable il y a quelques jours. Je croyais bien connaitre le roman mais Kundera surprend toujours par l’infinité des détails qui surgissent au hasard des lectures. J’imagine Karénine, le croissant à côté de sa tête immobile, le regard qui s’éteint. Je ne sais pas si j’ai déjà lu quelque chose d’aussi beau de tristesse.